08/03/2025 - Morning Mood
Tout quitter pour le rêve américain : L’incroyable aventure de Thomas
Messieurs-dames, les interviews du samedi sont de retour ! Après une pause, je reprends ce rendez-vous hebdomadaire où je donne la parole à des personnes inspirantes qui partagent leurs expériences, que ce soit dans les marchés financiers, l’investissement ou, comme aujourd’hui, une reconversion audacieuse. Cette fois, j’ai eu le plaisir d’accueillir Thomas, un auditeur qui m’a contacté il y a quelques semaines avec un message qui m’a tout de suite accroché.
Son parcours ? Un éducateur sportif de 35 ans qui plaque tout pour se lancer dans la programmation informatique et partir à Denver, aux États-Unis, participer à un hackathon. Une aventure hors de sa zone de confort, mais riche en leçons. Voici son histoire, racontée avec ses mots, ses doutes et ses éclats de rire. Installez-vous, on embarque !
Le message qui a tout déclenché
Il y a quelques semaines, je reçois un message de Thomas. Voici un extrait :
« Salut, je suis Thomas. J’ai 35 ans, éducateur sportif de métier, et je me suis lancé dans une reconversion depuis 3-4 ans. J’ai tout plaqué pour partir aux États-Unis participer à un hackathon. J’ai écrit ce message dans l’avion, avec le Wi-Fi, en me disant : "Au pire, qu’est-ce qui peut arriver ?" »
Ce ton direct, ce mélange de détermination et de spontanéité, m’a donné envie d’en savoir plus. Alors, je l’ai invité pour l’interview du samedi. Et croyez-moi, son récit vaut le détour.
Thomas : d’éducateur sportif à apprenant en programmation
Salut Thomas, bienvenue dans l’interview du samedi !
« Salut, merci de m’accueillir. Content d’être là aujourd’hui, surtout avec toi, parce que je ne vois pas meilleure personne pour partager ça ! »
Thomas a 35 ans et, jusqu’à récemment, il était éducateur sportif territorial. En clair, il enseignait le sport dans les écoles primaires de sa commune. Mais depuis quelques années, une passion grandissante pour la programmation informatique l’a poussé à changer de cap. Il intègre alors l’école 42, une formation reconnue dans le domaine, sans professeurs, où tout repose sur l’apprentissage autonome et les projets concrets.
« L’école 42, c’est spécial, mais ça m’a offert des opportunités incroyables, comme ce hackathon. C’était la meilleure étape pour devenir un développeur sérieux. »
Le hackathon : une opportunité à ne pas refuser
Mais qu’est-ce qu’un hackathon, au juste ? Thomas m’explique :
« C’est un concours où des développeurs, en équipe, construisent un projet en un temps limité, souvent avec une techno ou une problématique proposée par une entreprise. Il y a des prix – parfois 5 000 € ou plus – et surtout, ça permet de se connecter avec des boîtes. C’est du gagnant-gagnant. »
Dans le cadre de son cursus à l’école 42, Thomas et trois coéquipiers montent un projet qui les passionne. Et là, surprise : ils terminent premiers d’un hackathon en France, ce qui leur ouvre les portes d’un événement international à Denver, États-Unis. Une bourse de 500 $ par personne est même prévue pour couvrir une partie des frais. Mais il y a un hic : ses coéquipiers, plus avancés dans leurs études, refusent de partir. Trop de contraintes, un billet d’avion à 500 $ à financer… Thomas, lui, n’hésite pas longtemps.
« J’étais le petit nouveau dans l’équipe, mais je me suis dit : "C’est une opportunité folle, je ne peux pas refuser." Mes coéquipiers ont décliné, mais moi, j’ai pris mon billet. Au pire, qu’est-ce qui peut arriver ? »
Le grand saut : direction Denver
Thomas plaque tout et s’envole pour Denver, seul, à des milliers de kilomètres de sa zone de confort. Sa famille, elle, le soutient à fond.
« Mon père m’a dit : "Une opportunité comme ça, tu ne peux pas la laisser passer." Ça m’a fait chaud au cœur. »
Arrivé sur place, il prend deux jours pour s’acclimater : décalage horaire, choc culturel, et surtout, la barrière de la langue.
« Mon plus gros obstacle, c’était l’anglais. J’avais un bon niveau en France, mais là, en immersion totale, c’était autre chose. Les Américains parlent vite, avec leur accent… Mais au bout de trois jours, je commençais à rêver en anglais ! »
Le projet : une idée audacieuse autour des marchés prédictifs
À Denver, Thomas présente son projet, baptisé Futarchy, inspiré des marchés prédictifs. L’idée ? Utiliser l’intelligence collective et les paris financiers pour choisir les meilleures stratégies face à des objectifs – comme réduire la pollution ou optimiser une politique.
« Imagine : le peuple vote pour un objectif, puis les marchés financiers parient sur la solution la plus efficace. Ça combine démocratie et précision des marchés. J’adore ce concept, ça me parle en tant que Français qui s’intéresse à la bourse. »
Sur place, il côtoie des équipes du monde entier – Européens, Américains, Asiatiques – et découvre un écosystème bouillonnant. Mais son projet ne sera pas retenu parmi les cinq finalistes.
« J’étais un peu déçu. Les investisseurs trouvaient l’idée intéressante, mais je pense qu’on manquait de clarté dans la présentation. Et puis, il y avait des projets énormes, parfois trop orientés "jeux" à mon goût. Moi, je voulais toucher l’utilisateur lambda, pas juste les geeks de la crypto. »
Les leçons d’un "échec" qui n’en est pas un
Malgré cette non-sélection, Thomas ne regrette rien. Ces dix jours à Denver ont transformé sa vision du monde et de lui-même.
« Même si le projet n’a pas gagné, j’ai appris tellement. Mon répertoire s’est rempli de contacts incroyables – des gens que je n’aurais jamais rencontrés en France. Là-bas, tu échanges ton numéro en deux minutes, c’est naturel. »
Il revient aussi avec une maîtrise accrue de l’anglais, un atout qu’il veut transmettre à sa fille de deux ans.
« Pour moi, c’est vital qu’elle parle anglais. Ces dix jours m’ont convaincu que c’est une corde essentielle à son arc. Avec ma compagne, on envisage même de partir un an aux États-Unis pour lui offrir cette immersion. »
Avant et après : un Thomas transformé
Avant ce voyage, Thomas était réservé, hésitant. Après ? Il se sent prêt à saisir n’importe quelle opportunité.
« Avant, je doutais. Maintenant, je me dis : "Je peux le faire." Ce n’est pas juste le projet, c’est tout ce que j’ai découvert : la discipline américaine, leur rythme matinal, leur culture du "grand". En France, on a des qualités énormes, mais là-bas, tu peux viser encore plus haut. »
Et pour ceux qui hésitent à se lancer, comme il l’a fait ?
« Prends l’opportunité, quoi qu’il arrive. Plus tu réfléchis, plus tu trouves des excuses. Moi, j’ai une phrase qui m’a porté : Si on ne fait pas attention où l’on met les pieds, on ne sait pas jusqu’où ça peut nous mener. C’est bateau, mais ça m’a donné la force de partir. »
Conclusion : un passage de relais
Merci, Thomas, pour ce partage brut et inspirant. Ton aventure, c’est une leçon de courage et d’ouverture. À vous qui lisez ou écoutez, peut-être que c’est votre tour de prendre le relais. Une opportunité vous tente ? Contactez-moi, ou même Thomas directement via ses coordonnées (je les partagerai en privé si besoin). Son projet Futarchy cherche encore des passionnés pour le faire grandir – avis aux codeurs et rêveurs !
Et comme toujours, si cet épisode vous a plu, abonnez-vous au podcast, laissez une note (cinq étoiles, ça fait plaisir !), et partagez vos retours. On se retrouve samedi prochain pour une nouvelle interview. D’ici là, osez mettre un pied hors de chez vous – on ne sait jamais où ça peut vous mener. Merci à tous, et à très vite !