📢 Pourquoi l'inflation US change TOUT sur les marchés ?

Voici la récente histoire de l’inflation, la FED .. et des marchés : synthétisée.

A dérouler 👇

Depuis des mois, la FED n’a qu’une idée en tête, lutter contre l’inflation quitte à ce que ça coûte à l’économie. Jusque-là, l’économie américaine a su résister, et c’est pourquoi jusqu’à cet été les marchés ont continué à monter malgré la hausse des taux directeurs à des niveaux historiques : 5.50%.

Le taux à 10 ans US est remonté à 5 %, un record depuis 2007. Le coût de l’argent augmente, les injections de liquidités sont bien loin derrière nous, le risque est que l’inflation persiste au détriment de l’économie : la “stagflation”.

Jusqu’à cet été, tout allait bien. Sauf que l’économie américaine commence à se contracter, la croissance économique chinoise est mise à mal en sortant tardivement de ses restrictions COVID, les conflits géopolitiques s’intensifient et pèsent notamment sur les approvisionnements, la hausse des prix des matières premières s’intensifie au détriment de la consommation et du pouvoir d’achat. C’est alors que les marchés boursiers commencent à corriger alors qu’ils étaient sur des records historiques : légitime.

Il y a deux semaines, le patron de la FED, Jérôme Powell, a réussi à tempérer les marchés, il n’est plus certain de continuer à relever ses taux directeurs : l’économie se contracte trop, les créations d’emploi se réduisent, l’horizon s’assombrit. Des mauvaises nouvelles qui sont considérées par les marchés comme des bonnes nouvelles, empêchant la FED d’avoir cette marge de manœuvre pour continuer à resserrer la vis d’une politique monétaire déjà très restrictive.

Le patron de la FED profite même de cette remontée du taux à 10 ans aux États-Unis à des records, pour préciser qu’il s’agit comme d’une montée des taux naturels, de conditions financières qui se restreignent sans qu’il n’ait besoin lui-même agir sur ses propres taux d’intérêt. En d’autres termes, des taux à 5%, c’est comme s’il avait lui-même relevé de 25 points de base ses taux directeurs. Un argument supplémentaire pour ne pas faire un tour de vis supplémentaire et au passage apaiser le marché.

Pour autant, ce n’est pas suffisant. La FED continue de faire de l’inflation son cheval de bataille profitant d’une économie américaine solide. Mais cette marge de manœuvre, commence à se réduire … les marchés qui n'aiment pas l’absence de visibilité, apprécient tout de même un discours calme, apaisé, tempéré, peut-être pour la première fois depuis des mois. L’optimisme revient.

Et ce mardi 14 novembre, cet optimisme se transforme en : Jérôme Powell a peut-être raison, c’est le bon timing pour arrêter la pression sur les taux. Pourquoi ? parce que l’inflation américaine attendue en repli de 3.7% à 3.3% tombe même à 3.2%. Les marchés s’empressent d’anticiper qu’il n’y aura plus de hausse des taux de la FED, et rapproche l’anticipation du “Pivot” de la FED (Ce moment où la baisse de taux commencera). Ce ne sera plus fin juillet 2024 comme précédemment anticipé, mais aujourd’hui “pricé” (intégré dans les cours) au 1er mai 2024.

Le taux à 10 ans US se détend encore à moins de 4,50 %, le dollar US retombe, les marchés actions déjà optimistes après le discours de Jérôme Powell, accentuent leur ascension. Cette baisse des taux obligataires la plus rapide depuis 6 mois est une bonne nouvelle pour les investisseurs, les marchés. C’est donc l’heure de retrouver cet optimisme, de reconsidérer ce pessimisme drivé par une inflation devenue incontrôlable, d’aligner les planètes d’un marché en mode “Risk On”.

C’est pourquoi cette casquette verte 🟢, que nous avons commencé à mettre il y a trois semaines, nous l’avons accentuée ces derniers jours, dans le sens de ce flux haussier, avec cette seule ligne directrice que d’accompagner un mouvement tant que nous n’avons pas d’indication contraire. C’est encore le cas aujourd’hui.

Toutefois, un bon chiffre d’inflation ne signifie pas que la page est tournée, que les obstacles sont tous derrière nous, et qu’il n’y aura pas d’autres turbulences dans les prochaines semaines. D’autre part, le timing d’intervention est précieux pour nous, et c’est pourquoi l’arrivée des indices dans quelques pourcents sur des gros zones de résistances hebdomadaires, nous incitent à s'alléger en partie des positions acheteuses que nous avons accumulées ces dernières semaines.

Sachez qu’un tel mouvement haussier, légitimé par une potentielle fin de la hausse des taux d'intérêt ne se retournera pas d’un jour à l’autre … sauf élément exogène et ce, jusqu’à qu’une mauvaise nouvelle fasse apparaître que l’inflation n’est pas encore tout à fait derrière nous : on voit le bout du tunnel … mais on n’est pas encore vraiment sorti. Les marchés anticipent plusieurs mois à l’avance.

On a charbonné à l’achat sur IVT encore ces derniers jours, on ne changera pas de casquette VERTE 🟢 tant que nous n'observerons pas d’éléments négatifs techniques ... alors soyez prudents pour ceux qui ont loupé le wagon haussier, de ne pas déjà anticiper le pire pour demain, de ne pas croire que le simple fait que ça ait beaucoup monté est un argument suffisant pour vendre … car acheter : c’est trop tard.

L’objectif n’est pas d’attraper le point bas ou le point haut, c’est d’accompagner le plus longtemps possible un mouvement que l’on comprend avec les éléments tangibles que nous avons aujourd’hui à notre disposition. Relevons progressivement nos invalidations de cette nouvelle impulsion haussière, jusqu’à ce qu’elles se déclenchent, pour alors ranger cette casquette 🟢.

C’était mon point de vue, après ce chiffre d’inflation US, merci de m’avoir lu, à partager 🌌 si vous en voyez l'intérêt, à Liker 👍 si ce type de format régulier vous plait.

Belle journée ☀ en ce mercredi 15 novembre ! Xavier