Le volte-face de Trump sur les droits de douane

Lundi 14 avril, les marchés ont encore dansé au rythme des caprices politiques. Et cette fois-ci, c’est l’énième volte-face de Donald Trump sur les droits de douane qui a fait vibrer les écrans. Un coup à 145 % de taxes sur les importations chinoises, un coup à « finalement non, on va suspendre », et tout le monde court dans tous les sens. Autant vous dire que c’est pas le moment de perdre le nord.

Un air de déjà-vu

Souvenez-vous, il y a à peine quelques jours, je vous parlais de cette escalade tarifaire digne d’un mauvais film. Smartphones, composants électroniques, électroménager… tout y passait. Apple en tête. Trump nous sort des hausses de droits de douane comme on change de chemise, et derrière, ça panique, ça s’agite, ça crie au feu. Puis, le week-end arrive et hop : demi-tour stratégique. Le message devient flou. On parle de suspension, de délais, de consultations. Résultat : les marchés respirent. Un soulagement ? Oui. Une vraie solution ? Non.

La méthode Trump : du show, des tweets et un soupçon d'improvisation

Ce qu’il faut comprendre, c’est que Trump, c’est du spectacle. Il joue sur l’effet d’annonce, il teste les réactions, puis il ajuste. Mais les marchés, eux, ne sont pas un terrain de jeu. Chaque mot, chaque tweet a un impact. Et dans un contexte inflationniste, où tout coûte déjà plus cher, ces effets de manche deviennent explosifs.

Les marchés obligataires : le vrai signal d’alerte

Ce qui m’inquiète plus que les droits de douane, c’est le comportement du marché obligataire. On voit les taux s’envoler. Emprunter devient plus cher. Les entreprises souffrent, les ménages aussi. Et ça, c’est pas de la fiction. C’est du concret, du quotidien. Le marché obligataire ne ment jamais : quand il commence à flipper, c’est que le vent tourne.

Comment réagir en tant qu’investisseur ?

Vous avez été nombreux à me poser cette question : « Est-ce qu’on achète maintenant ? Est-ce qu’on vend tout ? » Et ma réponse, comme toujours, c’est : calme, méthode, lucidité.

Oui, les marchés ont rebondi. Oui, on a pris 10 % en trois jours sur certains indices. Mais est-ce que ça veut dire qu’il faut tout acheter les yeux fermés ? Non. Il faut être sélectif. Il faut réfléchir à son horizon d’investissement. Est-ce que vous êtes là pour trois jours ou pour trois ans ? Vous voulez sécuriser votre résidence principale ou faire un coup rapide ?

Pour ma part, j’ai réajusté mes curseurs. Je suis plus prudent. Je surveille les zones de résistance, je choisis mes entrées, je travaille les retracements. Sur le CAC, par exemple, je regarde les 6 850 – 6 880 de près. Et sur l’euro/dollar, je suis attentif autour des 1.06.

Derrière les chiffres, il y a l’humain

Au-delà des analyses, des stratégies, il y a un truc que je tiens à rappeler : on est des humains avant d’être des traders. On doute, on apprend, on se remet en question. Et surtout, on ne reste pas seuls.

C’est pour ça que je suis reconnaissant envers cette communauté, envers vous qui suivez, qui partagez, qui réagissez. Même dans l’ombre. Surtout dans l’ombre. La majorité silencieuse, comme j’aime l’appeler. Celle qui ne commente pas forcément, mais qui est là. Présente, fidèle, bienveillante.

Sortez de votre zone de confort

J’ai testé un truc récemment : de l’escalade. Totalement hors de ma zone de confort. Et vous savez quoi ? Ça m’a fait un bien fou. Parfois, on a juste besoin de se confronter à l’inconnu pour mieux revenir à l’essentiel. Le marché, c’est pareil. Si vous êtes toujours dans le même schéma, vous n’apprenez pas. Vous stagnez.

Alors testez. Écoutez. Formez-vous. Apprenez. Et surtout, ne laissez personne vous tirer vers le bas. Entourez-vous de gens qui vous élèvent.

En résumé ?

• Ne paniquez pas sur les annonces politiques. Analysez. Prenez du recul.
• Soyez méthodiques. Pas de décisions émotionnelles.
• Surveillez les vrais signaux : les taux, le dollar, la confiance.
• Restez connectés à une communauté bienveillante.
• Sortez de votre zone de confort. Même un peu.

Et surtout : restez pro, même quand c’est le cirque autour.

À très bientôt,
Xavier