07/04/2025 - Général
Goldman Sachs alerte : 45 % de risque de récession aux États-Unis d’ici un an
Le 7 avril 2025, Goldman Sachs a revu à la hausse la probabilité d’une récession aux États-Unis dans les 12 prochains mois, passant de 35 % à 45 %. Cette décision fait suite à l’annonce de nouveaux tarifs douaniers par l’administration Trump, jugés beaucoup plus agressifs que prévu. Ces mesures ont provoqué un resserrement brutal des conditions financières, une incertitude politique croissante, et des signes de réaction négative des consommateurs étrangers.
Goldman a abaissé sa prévision de croissance du PIB américain pour 2025 de 1,0 % à 0,5 %. Cette réduction repose sur plusieurs éléments :
- Le durcissement des conditions financières après les annonces tarifaires
- L’impact d’un boycott étranger des produits américains, et d’une baisse du tourisme vers les États-Unis
- Une incertitude politique globale, perçue comme bien plus importante qu’en 2018-2019, lors de la précédente guerre commerciale
Les économistes de la banque expliquent que l’effet combiné de la politique commerciale et de la réponse étrangère dépasse ce qui avait été anticipé. Contrairement aux projections initiales d’un effet progressif, les mesures de Trump ont provoqué une réaction immédiate et massive des marchés.
Goldman prévoit désormais trois baisses consécutives des taux d’intérêt de 25 points de base par la Réserve fédérale, dès le mois de juin, afin de soutenir l’économie. Si la récession se confirme, ces baisses pourraient atteindre un total de 200 points de base d’ici un an.
La banque souligne également que les entreprises américaines sont plus exposées que jamais à l’incertitude, non seulement sur les tarifs, mais aussi sur les politiques fiscales et migratoires de l’administration actuelle. Cela ralentit les investissements, nuit à la confiance et fragilise l’emploi.
En résumé, Goldman Sachs tire la sonnette d’alarme : les signaux d’un ralentissement s’intensifient, et les autorités monétaires américaines devront agir rapidement pour éviter une contraction de l’économie.