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24/02/2020 - Actions

Et si le pire était à venir sur les marchés?

Le Coronavirus inquiète , plus seulement en Chine, plus seulement les villes touchées … maintenant les marchés. Alors que jusqu'à présent, ils semblaient très optimistes, peut être trop. Une injection de liquidité à la réouverture (panique) des marchés en Chine après une semaine de fermeture aura suffit à redonner confiance. Mais ce ne fut que temporaire. Apple lance un Profit Warning à cause de la fermeture de ses magasins liée au Coronavirus en Chine, même pas de consolidation, elle reste sur des records historiques.Les indices campent sur des records historiques également sans pour autant arriver à les franchir vigoureusement. Le coronavirus semble être contenu, maîtrise, sans impact à l'échelle mondial.

Aujourd'hui, l'épidémie touche le nord de l'Italie, certaines villes sont désormais sous quarantaine avec l’impossibilité de négliger que cela s'amplifie. Les marchés jusqu'alors stoïques corrigent violemment. L'indice la peur VIX bondit à son plus haut niveau depuis le début de la guerre commerciale entre Etats-Unis et Chine, montrant la montée du risque implicite des opérateurs sur les prochaines semaines. Le Gold profite de son statut de refuge , bien plus que le Bitcoin qui ne tient pas les 10 000 $. Les indices perdent en Europe autour de 4% en ce Lundi 24 février, les indices US perdent environ 3%. Le marché obligataire chute, avec notamment un taux à 10 en Allemagne qui retombe à -0,50%.

Cette prise de conscience semble légitime sur les marchés. Mais ces dernières semaines, ce ne fut le cas par optimisme, par manque d'information, par des banques centrales actives … mais l'argent n'achète pas tout ! En tout cas, à court terme, oui, mais pas si l'épidémie perdure et s'intensifie et se propage. Quelles seront les conséquences sur les entreprises, la croissance, les employés, la confiance .. au delà même de l'aspect sanitaire ?

Cette consolidation de marchés ne pourrait qu'être qu'un début ? Du fait des niveaux de valorisation élevées, que bcp d'entreprises n'ont pas encore pricé la possibilité que leur activité s’arrête temporairement … tout simplement parce que personne ne peut pour le moment prévoir que telle ville sera touchée, quand, avec quelle ampleur, sur quelle durée …

Et 4% de repli sur les marchés, finalement, si on prend du recul, sur des données longues, comme en Weekly, on remarque que les indices américains n'ont même pas encore rompu leur moyenne mobile à 50 semaines. Donc la tendance moyen terme reste largement haussière. Même chose en Europe, et les valeurs refuges comme le Yen n'ont pas encore vraiment décollé. Le Gold est peut être le seul à accentuer une tendance haussière déjà bien ancrée, alors qu'ils montait même avec des indices sur des records historiques.

On a donc encore de la place pour consolider jusqu'à ces MM50 Weekly correspondant par ailleurs avec les Bandes de Bollinger inférieures, ce qui nous donne : 12600 sur le DAX, 5650 sur le CAC40, 27000 sur le Dow Jones. Et à ces niveaux, en enlevant tout le contexte actuel, OUI, on sera ENCORE sur des tendances haussières moyen terme, et même sera un point d'achat optimal puisqu'il coïncidera avec un écart type clé de volatilité sur les 50 dernières semaines.

Ce n'est dont peut être pas terminé, que le début … la question est de prévenir plutôt que guérir … parce qu'étant donné le contexte, bcp cherchent sans doute à entrer sur le marché estimant qu'il s'agit d'une opportunité, que les banques centrales agiront et feront tout pour combattre ce Virus … sauf que l'argent même gratuit déversé à tout va, ne peut pas effacer du jour ou lendemain une contagion sanitaire. Ça aidera les entreprises, les marchés, les consommateurs à retrouver confiance … mais lorsque la situation sera stabilisée … pas en pleine période de doute. Et à la limite, le minimum serait peut être de baisser les taux, de relancer des QE, pour commencer à préparer la suite et tenter de récupérer la croissance perdue pendant cette période compliquée. Sauf qu'il est impossible de savoir quand !

Prévenir plutôt que guérir … ça passe par le fait ne pas chercher absolument le point bas, à vouloir être plus fort que son voisin, de dire j'avais raison … mais d'avoir conscience des risques que l'on prend sur son épargne, ses économies, et de se dire … quel est mon objectif ? Préserver mon capital investit sur les marchés ? Tenter le tout pour le tout ? Être raisonnable ? Avoir raison ? Avoir le point bas ?

Voilà pourquoi, j'estime que l'heure est à la prudence, à rester attentif en diminuant son exposition acheteuse si ce n'est pas déjà fait ou en couvrant son portefeuille. Parce que l'adage qui dit : « pas vendu, pas perdu », une position perdante monopolise une grande partie de son portefeuille , de sa psychologie.

Nous sommes dans un marché psychologique, estimant même que les niveaux clés Weekly évoqués sur les indices, n'auront probablement pas d'intérêt, mais ne sait-on jamais, il faut bien se fier à ce que le marché à en mémoire. On est dans un marché qui réagit à la moindre news, sans vraiment avoir de visibilité sur 2 jours. Peut être que demain ça rebondira, peut être qu'on perdra encore 4%.

Chacun doit prendre ses responsabilités, et je pose ici des questions que vous devez vous poser :

  • Un Flash Crack de 10/15% est il possible et si oui, comment je vais le gérer ?
  • Mon objectif est il de suivre un flux de marché ?
  • N'est il pas plus prudent d'attendre au moins que la situation graphique se calme et présente des supports tangibles sur lesquels je pourrais invalider clairement mon risque lorsque je passerai à l'achat ?
  • A quel niveau le flux baissier sur les indices sera invalidé ? Les plus bas de la semaine passée ? Les plus hauts de cette semaine ?
  • Si je prends du recul, en Weekly, en mensuel, où sont les grosses zones historiques ?
  • Est ce que je dois être optimiste peut importe les news ?
  • Est ce que l'intervention d'une banque centrale, cette fois-ci encore, changera la psychologie du marché d'un jour à l'autre ?

Le but ici n'est pas d'être alarmiste mais de prévenir même si les probabilités du pire sont faibles … admettons, que cela arrive … est ce que j'y étais préparé ? Et combien cela m'aura coûté en temps, en énergie, en argent, de l'avoir été ?

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