Comment la coupe du monde de foot influence les marchés financiers ?

La Coupe du Monde a un effet marquant sur l'activité sur les marchés financiers. Dans le sport et dans le Trading, il s'agit de gagner et de perdre et les investissements financiers sont affectés par les deux.

Plus de trois milliards de personnes à travers le monde devraient suivre la Coupe du monde 2018 en Russie. Avec environ la moitié de la population mondiale, la fièvre du football pourrait-elle même influencer les investisseurs sur les marchés financiers ?

C’est FORT PROBABLE.

On a constaté que la Coupe du monde a toutes sortes d'effets sur les marchés financiers, les événements sur le terrain façonnant l'humeur de ceux qui tradent sur les marchés.

Les volumes de trading chutent

Lors de la dernière Coupe du monde en 2014, le nombre de transactions effectuées, sur une place financière, au moment où l'équipe nationale de ce pays jouait a chuté de 45%, selon une étude de la BCE sur 15 bourses internationales. Une baisse additionnelle de 5% des activités de négociation a été enregistrée lorsqu'un but a été marqué.

Le trading a chuté de 38% dans les pays européens et de 43% aux États-Unis, mais c'était dans l'Amérique du Sud où le football affectait plus la bourse. Le Trading a chuté de 75% au Brésil lorsque son équipe nationale jouait et de 79% en Argentine. Au Chili, les échanges se sont presque tous arrêtés, chutant de 99% lors des matchs impliquant l'équipe nationale. Les Chiliens étaient même susceptibles de se concentrer sur les terrains plutôt que de trader lors des matchs impliquant d'autres pays, lorsque les échanges chutaient de 79%.

La lune de miel du gagnant

Le pays gagnant en Coupe du monde voit généralement son indice boursier surperformer les indices mondiaux de 3,5% au cours du mois suivant, selon un récent rapport de Goldman Sachs. Depuis 1974, les vainqueurs ont surperformé à toutes les occasions sauf une, lorsque les problèmes de récession frappant les indices brésiliens en 2002.

Cependant, le coup de pouce est une affaire de courte durée, qui s'estompe «de manière significative » après trois mois. En fait, le pays gagnant a sous-performé de 4% l'année suivante, selon le rapport.

Les perdants perdent sur les marchés

Le rapport de Goldman a révélé que sept des neuf derniers finalistes de la Coupe du monde perdants ont subi des ralentissements de l’économie, sous-performant de 5,6% au cours des trois mois suivants.

Une autre étude, Sports Sentiment and Stock Returns, qui a examiné 1 100 matches de football et des retours sur les actions dans 39 pays, a révélé une perte dans la phase d'élimination conduit à la baisse du marché national de 0,5 pour cent le lendemain.

Ce n'est pas que perdre a des conséquences économiques particulièrement dommageables, disent les chercheurs ; cela influence simplement l'humeur des investisseurs. C'est pourquoi l'effet de perte est plus fort en Coupe du Monde que lors des Championnats d'Europe, surtout après des matchs importants et dans des pays comme l'Argentine, le Brésil, l'Angleterre, la France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. L'étude a trouvé un effet semblable après des pertes de matchs de cricket, de rugby et de basket-ball.

La plupart des anomalies de marché concernent les effets des pertes de la Coupe du monde. C'est parce que la plupart des études constatent que, même si les pertes déplacent les marchés, les indices ne sont pas stimulés dans une large mesure par les victoires des équipes nationales.

Pourquoi ? Les recherches académiques montrent qu'il y a une grande différence dans la réaction des fans après les victoires et les défaites. Les pertes sont suivies d'une augmentation des crises cardiaques, des crimes et des suicides, mais les victoires sportives améliorent l'humeur d'une ampleur moins similaire. De même, les chercheurs du comportement ont montré que la douleur d'un euro perdu est environ deux à trois fois plus grande que la joie d'un euro gagné.

Le même processus est à l'œuvre dans la réaction des investisseurs aux victoires et aux pertes de la Coupe du monde. Les humeurs font bouger les marchés, et les humeurs sont beaucoup plus influencées par les pertes que par les victoires.