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04/05/2025 - Général

Ca part en vrille, j'abandonne.

Un début de semaine calme avant la tempête

La semaine avait pourtant bien commencé. Les marchés semblaient détendus : les taux d’intérêt américains se repliaient légèrement, le dollar reprenait un peu de vigueur, et les indices boursiers poursuivaient leur progression, appuyés par des résultats d’entreprises du S&P 500 majoritairement supérieurs aux attentes (plus de 70 % de publications meilleures que prévu). La tendance était donc globalement haussière… jusqu’à mercredi.

Le choc du PIB américain

Mercredi, les premières estimations du PIB américain pour le premier trimestre 2025 sont tombées. Résultat : -0,3 %. Une contraction inattendue de l’activité, qui a provoqué un décrochage immédiat des indices américains (-2 % en moyenne). Pourtant, dans un retournement absurde mais familier pour les habitués des marchés, cette "mauvaise nouvelle" a été rapidement digérée et même perçue positivement : un ralentissement de la croissance pourrait inciter la Fed à multiplier les baisses de taux. Résultat ? Les indices ont rebondi fortement.

"Bad news is good news" : les marchés en pleine schizophrénie

C’est désormais une mécanique bien connue : des chiffres économiques négatifs (comme un PIB décevant) renforcent l’espoir d’une politique monétaire plus accommodante, ce qui alimente les marchés actions. Le dollar américain, censé baisser avec la perspective de taux plus faibles, s’est pourtant apprécié, illustrant la complexité (ou l’irrationalité) des interprétations des investisseurs.

Résultats d’entreprises : des performances spectaculaires

Microsoft et Meta ont affiché des résultats exceptionnels. Microsoft a dépassé les 70 milliards de chiffre d’affaires trimestriel (+13 %), avec un bénéfice net de plus de 25 milliards (+18 %), porté par l’explosion du cloud et des investissements massifs dans l’intelligence artificielle (80 milliards prévus). Meta (ex-Facebook) a également surpassé les attentes avec une croissance des bénéfices supérieure à 35 %.

Et pourtant… quand c’est bon, ça baisse

Apple et Amazon ont également fait mieux que prévu… mais leurs actions ont reculé (-3 à -4 % après publication). Pourquoi ? Une prudence des marchés liée aux tensions géopolitiques, notamment autour des droits de douane, mais aussi à des valorisations déjà très élevées. Preuve que les marchés ne réagissent pas uniquement à la qualité des résultats, mais aussi à leur contexte d’interprétation.

Côté Europe : une dynamique plus saine ?

Les indices européens, eux, ont profité d’un effet de rattrapage. Le DAX allemand affiche un V bottom très propre, et le CAC 40 pourrait viser les 7400 voire 7500 points. Certaines valeurs comme Société Générale, DIM, Kajx ou STM montrent de belles configurations techniques. L’optimisme reste de mise sur le Vieux Continent, notamment grâce à des valorisations plus raisonnables et une croissance bénéficiaire en amélioration.

Analyse technique : entre prudence et opportunités

Certains niveaux clés sont scrutés : sur le CAC 40, la zone des 7700 points est considérée comme un point de vente par prudence. Le SP500, quant à lui, flirte avec des zones de résistance majeures. Sur l’euro/dollar, la zone des 1.14-1.15 reste travaillée à la vente, en attendant des signaux plus clairs.

Le pétrole et les cryptos en retrait

Les cours du pétrole restent sous pression, reflet des inquiétudes sur la croissance mondiale. Le Bitcoin se montre résilient, mais les altcoins sont en net repli. La prudence est de mise sur ces actifs, malgré des fondamentaux qui restent globalement solides sur le long terme.

Rester patient et discipliné

Face à cette semaine en montagnes russes, un principe ressort : ne pas sur-réagir. Le marché est devenu imprévisible à court terme, et les explications ne viennent souvent qu’après coup. L’enjeu pour les investisseurs est donc de rester patients, disciplinés, et sélectifs. C’est en plantant les bonnes graines aujourd’hui que les fruits pourront être récoltés demain.

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